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Délai pour porter plainte contre un hôpital

Vous êtes victime d’une erreur médicale dans un hôpital et vous vous demandez combien de temps vous avez pour agir ? Cette question est essentielle. Car dans le domaine de la santé, respecter les délais est souvent la condition sine qua non pour obtenir une indemnisation pour le préjudice subi. Que vous souhaitiez porter plainte contre un hôpital pour négligence ou déposer une plainte en justice, chaque procédure est soumise à des règles strictes.


Le délai pour porter plainte contre un hôpital dépend du type de plainte


Le délai pour porter plainte contre un hôpital varie selon la procédure envisagée. Il est donc crucial d’identifier d’abord la nature de votre recours. Voulez-vous engager une action en responsabilité médicale ? Passer par la commission de conciliation et d’indemnisation ? Introduire une plainte pénale ? Ou bien saisir le tribunal administratif en cas de soins reçus dans un établissement public ?


Ces choix ne sont pas anodins, et chaque démarche a ses délais, parfois différents. Ne pas agir à temps peut vous priver de vos droits, même si vous êtes bel et bien victime d’une faute.


En cas d’erreur médicale : qui est responsable et comment agir ?


Dans les établissements de santé, les erreurs peuvent relever d’une mauvaise prise en charge, d’un retard de diagnostic ou d’un défaut d’information. On parle alors de faute médicale. Dans ce cas, la victime peut envisager de déposer plainte contre un hôpital ou un professionnel de santé, selon les circonstances.


Si l’erreur a eu lieu dans un établissement public, comme un CHU ou un hôpital régional, c’est le tribunal administratif qui est compétent. Vous avez alors quatre ans à partir du 1er janvier suivant la date des faits pour agir. Ce délai est appelé le délai de recours contentieux.


En revanche, si vous souhaitez engager une plainte pénale pour une négligence grave ayant entraîné des blessures ou un décès, le délai varie selon la gravité des faits. Pour des blessures involontaires, le délai est généralement de trois ans. En cas d’homicide involontaire, il peut aller jusqu’à six ans. La plainte est à adresser au procureur de la République, en détaillant les faits et les preuves disponibles.


La voie amiable : la commission de conciliation et d’indemnisation


Avant d’envisager un procès, il est souvent recommandé de saisir la commission régionale de conciliation. Elle intervient pour les cas d’accidents médicaux, d’infections nosocomiales, ou encore d’aléas thérapeutiques. C’est un dispositif mis en place pour répondre aux questions de victimes qui souhaitent un règlement rapide et gratuit de leur litige.


Le délai pour saisir la commission de conciliation est également de 10 ans à partir de la consolidation du dommage, c’est-à-dire le moment où l’état de santé est stabilisé. Ce processus, moins conflictuel, peut aboutir à une reconnaissance du préjudice et à une proposition d’indemnisation, soit par l’établissement de santé, soit par la solidarité nationale via l’ONIAM.


Plus d’informations sur cette procédure sont disponibles sur notre page dédiée à la voie de la CCI.


Vous souhaitez porter plainte : par où commencer ?


De nombreuses victimes ignorent leurs droits ou hésitent à entamer des démarches par peur de la complexité. Pourtant, il est possible de se faire accompagner à chaque étape. Si vous souhaitez porter plainte, il est conseillé de vous tourner vers un avocat spécialisé en responsabilité médicale. Ce professionnel saura identifier la stratégie la plus adaptée à votre situation, notamment en matière de délais.


Il peut vous aider à rassembler les pièces nécessaires, comme votre dossier médical, évaluer la pertinence d’une expertise, ou encore orienter votre plainte vers la juridiction compétente.


Vous pouvez également prendre contact pour une consultation gratuite en visio afin d’évaluer votre dossier en toute confidentialité.


Qui peut être visé par une plainte ?


La plainte contre un hôpital peut viser l’établissement lui-même, en tant que personne morale, ou les professionnels de santé impliqués : chirurgien, anesthésiste, urgentiste, etc. Le but n’est pas de pointer un coupable à tout prix, mais de faire reconnaître un manquement et d’en obtenir réparation.


Il est aussi possible d’alerter la commission des usagers de l’hôpital, qui recueille les plaintes internes et peut ouvrir un dialogue entre la victime et l’équipe soignante. Cette démarche n’a pas de valeur juridique, mais peut faciliter l’échange et clarifier les faits.


Cas d’erreur médicale : comment prouver la faute ?


La charge de la preuve repose en grande partie sur la victime. Il est donc indispensable de constituer un dossier solide, comportant les examens médicaux, les comptes-rendus opératoires, les échanges avec l’équipe soignante, etc.


Dans certains cas, une expertise médicale est ordonnée pour établir s’il y a eu faute médicale. Si la faute est reconnue, la victime peut obtenir une indemnisation pour le préjudice subi, y compris les pertes financières, les souffrances morales, les séquelles physiques ou la perte de chance.


Des pages comme procédure après une erreur médicale ou que faire en cas d’erreur médicale ? vous permettent d’explorer ces aspects plus en détail.


Ne laissez pas passer les délais : agissez à temps


Les délais pour porter plainte contre un hôpital sont des barrières procédurales qu’il ne faut pas sous-estimer. Trop de victimes découvrent trop tard qu’elles ne peuvent plus faire valoir leurs droits. Pour éviter cela, le plus sûr est d’agir dès que vous avez connaissance de l’erreur ou du dommage subi.


Il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les réponses immédiatement. Mais poser des questions, se renseigner, consulter un avocat ou un médecin expert, sont des démarches accessibles qui peuvent tout changer.


Où trouver de l’aide ?


Chez Bedois Avocats, nous sommes engagés dans la défense des victimes d’erreurs médicales. Nous savons combien il peut être difficile de déposer plainte contre un hôpital, surtout après avoir vécu un événement traumatique.


Notre blog juridique propose des articles accessibles pour comprendre les démarches à suivre dans les cas d’accidents médicaux, d’erreurs de soins ou de négligences. Vous pouvez explorer les rubriques responsabilité médicale ou recours juridiques selon votre situation.


Pour aller plus loin, prenez rendez-vous pour une consultation en cabinet à Paris ou contactez-nous via notre formulaire de contact.

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