Liste des erreurs médicales
- France Bedois
- 27 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 avr.
Être soigné implique une confiance naturelle envers les professionnels de santé. Pourtant, malgré la compétence du corps médical, des erreurs peuvent survenir. Lorsqu’un acte médical cause un préjudice, on parle d’erreur médicale. Ces événements ne sont pas rares et peuvent avoir de lourdes conséquences, tant physiques que morales. Si vous êtes concerné, connaître la liste des erreurs médicales les plus fréquentes est une première étape essentielle pour défendre vos droits et envisager une demande d’indemnisation.
La liste des erreurs médicales connues
Erreur de diagnostic : Il s’agit de la mauvaise identification d’une maladie, souvent à l’origine d’une prise en charge inadaptée. Cela peut entraîner une perte de chance importante, surtout dans des pathologies graves comme les cancers ou les AVC.
Erreur de traitement : Cela comprend l’administration d’un mauvais médicament, d’un dosage inapproprié, ou encore l’usage d’un traitement contre-indiqué. Ces accidents médicaux peuvent provoquer des réactions graves, voire irréversibles.
Retard de prise en charge : Un retard d’intervention, de diagnostic ou de transfert peut aggraver l’état du patient. La jurisprudence considère ces retards comme des fautes lorsque le délai n’était pas justifié.
Erreur lors d’une intervention chirurgicale : L’oubli d’un corps étranger, une incision au mauvais endroit ou des lésions d’organes adjacents figurent parmi les fautes médicales reconnues. Une expertise médicale est souvent nécessaire pour évaluer les conséquences.
Erreur d’anesthésie : Mauvais dosage, absence de surveillance post-opératoire, réaction allergique non anticipée… Ces erreurs relèvent souvent d’une faute technique engageant la responsabilité du médecin anesthésiste.
Infections nosocomiales : Contractées à l’hôpital, ces infections sont parfois évitables. Lorsqu’elles ne relèvent pas d’une cause étrangère, la responsabilité de l’établissement peut être engagée.
Erreur liée au matériel médical : Un appareil défectueux ou mal réglé, une prothèse inadaptée, ou un implant non conforme peuvent provoquer des préjudices corporels importants.
Défaut d’information du patient : Avant un acte médical, le médecin a l’obligation de délivrer un consentement éclairé. L’oubli de cette information essentielle peut constituer une faute médicale, même en l’absence de complication.
Erreur de surveillance post-opératoire : Une négligence après une intervention (hémorragie non détectée, complications ignorées) peut être considérée comme une erreur si la surveillance a été insuffisante.
Erreur lors de l’accouchement : Une mauvaise évaluation du rythme cardiaque fœtal, une césarienne trop tardive, ou une inaction face à une souffrance fœtale peuvent entraîner des séquelles graves pour l’enfant ou la mère.
Comprendre ce qu’est une erreur médicale
On parle d’erreur médicale lorsqu’un comportement, une décision ou une omission d’un professionnel de santé, durant un acte médical, cause un préjudice au patient. Ces situations sont encadrées par la loi Kouchner de 2002, qui a renforcé les droits des patients et facilité les démarches d’indemnisation.
Il est important de distinguer une complication inévitable d’une faute médicale. Dans le second cas, une responsabilité peut être engagée, impliquant la reconnaissance d’un accident médical évitable ou d’un manquement dans la prise en charge du patient. Pour mieux comprendre vos droits, vous pouvez consulter notre page dédiée : que faire après une erreur médicale ?
Les erreurs médicales les plus courantes
La liste des erreurs médicales est variée, touchant divers domaines de la médecine. Certaines erreurs résultent d’un geste inapproprié, d’autres d’une mauvaise décision ou d’un défaut de surveillance.
Parmi les types d’erreurs les plus fréquents, on retrouve les erreurs de diagnostic, qui peuvent entraîner une prise en charge tardive ou inadaptée. Pour en savoir plus sur ce sujet, notre page erreurs médicales secteur privé explique les enjeux spécifiques à ces situations.
Les erreurs de traitement sont également courantes. Elles peuvent concerner une prescription inadaptée, une interaction médicamenteuse non prise en compte ou une mauvaise administration d’un produit. Les conséquences peuvent être graves, allant d’une réaction allergique sévère à des affections iatrogènes.
Les infections nosocomiales, contractées à l’hôpital après plus de 48 heures d’hospitalisation, sont aussi des erreurs qui peuvent engager la responsabilité de l’établissement, en l’absence de cause étrangère ou de preuve d’une hygiène irréprochable. Pour plus d’informations, consultez notre page sur l’avocat spécialisé en infections nosocomiales.
Que faire en tant que victime d’une erreur médicale ?
Si vous pensez être victime d’une erreur médicale, il est crucial d’agir rapidement. La première étape consiste à documenter les préjudices subis. Pour cela, vous pouvez demander votre dossier médical, élément essentiel pour toute procédure.
Ensuite, il est vivement conseillé de prendre contact avec un avocat spécialisé. Nous proposons une consultation gratuite en visio pour évaluer votre situation en toute confidentialité.
Vous pouvez également consulter nos conseils juridiques sur les procédures après une erreur médicale afin de mieux comprendre les étapes à suivre.
Le rôle essentiel de la CCI dans l’indemnisation des victimes
La commission de conciliation est compétente pour traiter les cas où les erreurs médicales ont entraîné des dommages importants. Elle s’appuie sur l’avis d’un médecin expert indépendant. Pour comprendre le fonctionnement de cette procédure, découvrez notre guide sur la voie de la CCI.
La CCI peut proposer une indemnisation via l’assurance de l’établissement ou par la solidarité nationale. Ce processus simplifié peut souvent éviter des recours longs et coûteux.
Pourquoi faire appel à un avocat spécialisé ?
Un avocat en faute médicale maîtrise les règles complexes de la conciliation et d’indemnisation, les délais légaux, les critères de responsabilité et saura valoriser les préjudices subis.
Il peut également vous orienter vers la bonne voie judiciaire ou amiable, selon la gravité de votre situation.
Pour aller plus loin
Vous pouvez explorer notre blog juridique où nous publions régulièrement des articles dans les catégories responsabilité médicale, procédures légales ou encore indemnisation.
Et si vous souhaitez être conseillé en cabinet, vous pouvez aussi prendre rendez-vous à Paris ou en ligne.
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